#9 – En route vers les iles Togian @Sulawesi

#9 – En route vers les iles Togian @Sulawesi

Arrivé à sulawesi centre après le pays Toraja avec un tarif de 400 km en 13h pour atteindre Tentena ! On est dans la moyenne étalon du 35km/h sur les routes à Sulawesi. Google maps nous avait indiqué 3h30 😳
Puis le lendemain 6h de Tentena à Ampana pour prendre le ferry.
C’est le prix à payer pour atteindre des iles reculées qui nous font rêver : Les iles Togian !!!

On peut lire qu’en indonesie les routes sont dangereuses, notre retour d’experience après une cinquantaines d’heures entre les iles de bali et sulawesi est tout autre.
Les routes certes ne sont pas en bon état (qui nous a valu une crevaison sur la route de tentena), mais les indonésiens roulent prudemment, préviennent au moyen du klaxon de leur passage, et remercient systématiquement les gestes de courtoisies. Des stages en indonesie pour les professionnels français de la route en France seraient les bienvenus.

Le plus grand danger vient peut être de la nature, comme lors de notre passage ou un arbre s’était affalé en travers du seul axe routier de la region.
En 20 min l’arbre a été ratiboisé a la machette. L’avantage d’avoir toujours du monde volontaire équipés de sabres a la taille dans ces zones rurales.

Les voitures et surtout les motos sont choyées, et lavées probablement à minima toutes les semaines. Aucun accident observé – Jakarta et Surabaya sont certainement bien différentes compte tenu de leur densité.

Sulawesi centre est une zone qui longtemps a été délaissée par les touristes compte tenu de leur conflits religieux tumultueux. Comme l’indique Lonely planet, cette region a un énorme potentiel, restant a défricher en ajoutant des structures d’accueil. Les paysages traversés étaient d’une beauté exceptionnelle à l’état brut.

Notre passage a été court avec 2 nuits passées à 20 min de Tentena, au Siuri Cottages. En bord de lac les pieds dans l’eau avec une eau cristalline et plage de sable.
Puis une nuit à Ampana, au Marina cottages.

Tentena est réputée pour ses mets originaux à base de chauve souris, ou de chien.
Nous n’avons pas testé, nous avons préféré découvrir la cascade de Saluepa, principal attrait touristique de la région après le lac.

#8 – Pays Toraja @Sulawesi

#8 – Pays Toraja @Sulawesi

Immersion de 4 jours pleins dans les contrées d’un peuple de caractère, fier de perpétuer leur traditions qui peuvent paraitre certes barbares au premier abord. Rantepao, chef lieu du pays Toraja, se situe sur les hauts plateau de Sulawesi Sud.

Le pays Toraja est connu pour ses maisons en forme de bateau, et ses cérémonies funéraires qui durent en moyenne 4 jours :
– Jour 1 : Accueil des invités et danses traditionnelles
– Jour 2 : Sacrifice des cochons
– Jour 3 : Sacrifice des buffles
– Jour 4 : Accompagnement des défunts jusqu’à leur lieu de repos, qui est soit une maison tombeau, soit un caveau creusé manuellement dans la roche (Stone Grave). A titre d’exemple, un caveau creusé de 4m de large et 2,5m de haut permettant d’y loger entre 6 et 7 cercueils, prend entre 7 et 9 mois à creuser à 4 personnes, et coute 100 Millions de roupies (6500€), une somme considérable.

L’accompagnement des défunts prend une place considérable et rythme la vie active des ces peuples qui vivent en tribu.

Les sacrifices sont nécessaires pour accompagner l’âme du défunt jusqu’au paradis et éviter de causer le malheur aux autres membres de la famille.

Le nombre est dépendant du rang social et des moyens collectés.
A minima 1 cochon, et au maximum 24 buffles selon les traditions. Certains nobles vont aujourd’hui jusqu’à 80 buffles.
Les bébés, quant à eux, sont enterrés dans le tronc des arbres lactés, qui en grandissant permettront de les élever jusqu’au paradis.

Le nombre d’invités et le nombre de buffles sacrifiés détermine la grandeur de la cérémonie. Les cornes de buffles sont ensuite suspendus fièrement à l’entrée des maisons traditionnelles.

Dans le cas ou les moyens suffisants ne sont pas réunis pour organiser à sa juste valeur la cérémonie, le corps du défunt est gardé dans la maison familiale le temps nécessaire en injectant environ 3L de formol. Certains corps peuvent rester une dizaine d’années au domicile et honoré tous les jours jusqu’à la cérémonie.

Autant vous dire que l’on a croisé des buffles à tous les coins de rues. D’après notre guide il y en aurait environ 100 Millions au Pays Toraja.

Ces animaux, autrefois utilisés dans les champs, n’ont plus d’utilité pour assister la main d’oeuvre, mais symbolise socialement la richesse et le pouvoir. Les familles investissent et prennent le plus grand soin de ses animaux qui fait partie de leur quotidien.

Face à de tels besoins, une économie s’est développée et nous avons eu l’occasion de visiter le marché aux buffles (et cochons) qui a pour seul vocation de répondre à la demande des cérémonies funéraires. Pour donner un ordre d’idée, 1 cochon coûte entre 2,5 et 3 millions de roupies. Les Buffles Albino les plus recherchés et réserves à la « noblesse » coute 200 Millions (si petit) à 500 Millions (à l’âge adulte bien gros).

D’une pierre deux coups, nous en avons profiter pour faire le marché adjacent, qui visiblement ne voit pas beaucoup de touristes passer.

Sur 4 jours, nous en avons passé 2 avec un guide, Hendrik.
Il nous a entre autre accompagné dans une très grande cérémonie funéraire. Nous y étions le 2ème jour, donc lors des sacrifices de cochons. Nous étions placés dans un des box construits pour l’occasion pour accueillir tous les invités qui souhaitent assister à cette cérémonie. Nous y avons été accueillis avec thé, café et sucreries.

Pour assister à une cérémonie, les locaux doivent venir avec un présent, rigoureusement répertorié dans un registre à l’entrée. Les touristes viennent avec une cartouche de cigarettes.

Nous étions installés de manière à ne pas voir les sacrifices de cochons, ayant très peur de la réaction des enfants. On ne voyait rien, mais finalement on entendait les hurlements du cochon qui se faisait égorger. Elodie essayais de raconter des salades aux enfants en leur expliquant que c’était des personnes qui chantaient bizarrement, mais au final, ils ont bien compris. Et à mon grand étonnement ils n’ont été ni choqués ni perturbés les jours suivants.

Hendrick nous a ensuite accompagné dans différents lieux :
– Lemo, falaise criblée de tombeau dans la roche, fermés à clés étant donné que les défunts emportent tous les objets leur appartenant. Une statue (tau tau) a leur effigie est réalisée en bois et ornent les balcons.
– Kete Kesu, village et visite des maisons traditionnelles construites selon les traditions avec un toit en bambou. L’enchevêtrement des demis rondins de bambou est identique au système de tuiles que l’on connait, notamment en Provence.
– Sangkonbong, village de fabrication des tissus
– Batu Tumonga, sommet de la région avec une vue dominante.
– Borie, village qui a la particularité de concentrer un grand nombre de megalytes. Menhir d’ornement taillée à la main à la grandeur de la taille de la cérémonie. Ces menhir sont déplacés à la force humaine jusqu’au domicile familial.

Notre chauffeur Otto, avait le mariage de sa nièce à 12h. Nous sommes passé vers 16h en pensant que la fête commençait a prendre des tours. Hélas les festivités étaient terminées à 14h ;o( Néanmoins Otto et sa famille ont insisté pour que l’on reste prendre un café. Gaston a fait honneur en s’enfilant 4 ou 5 brochettes de satay.
Au travers de nous balades en pays Toraja, nous en avons profité pour observer le travail fascinant et de longue haleine dans les rizières.

Nos bons plans en famille :
– Hébergement : Nous étions installé à l’hôtel Torsina, a 5 min de tuk tuk du centre de Rantepao. L’hôtel est légèrement vétuste, et constitue à notre sens l’un des meilleur compromis dans la région en famille entre localisation, prix, et service. Toute l’équipe s’est occupé de nos enfants, pour notre plus grand bonheur, en les coiffant ou en dessinant avec eux des buffles et maisons Toraja.
– Hendrick le guide. Excellent guide, très sympa que l’on recommande (hendrikpangalinan@gmail.com)
– Restaurant Sallebay U, perdu dans les montagnes face à des champs de rizière
– Laundry / Travelwesi, service de laverie au top de grande qualité, tenu par une famille très sympathique, et très bon marché (7000 Rp / Kg). Adresse un peu cachée dans une perpendiculaire au 2e Café Arras le plus au nord (1ere ruelle à droite, puis à 50 m)
– Warung WMKB Cafe, sur le trajet vers le village toraja Buntu Pune hors des sentiers battus (20 min de l’hôtel).

#D – Les Ptits Reporters – Jeanne – Visite d’une maison sur pilotis

#D – Les Ptits Reporters – Jeanne – Visite d’une maison sur pilotis

On a été invité dans une maison au milieu de l’eau.
On a mangé des bananes frites. C’est une dame, trop gentille, qui nous a préparé à manger, dans une jolie robe jaune.
Elle était assise par terre. Elle a mis de la farine sur les bananes et les a fait cuire dans l’huile.
Et nous aussi on a mangé assis par terre. Ils ont mangé avec nous. Ils sont 5 à dormir dans la maison.
Ils se lavent avec l’eau de la rivière. La rivière c’est aussi leurs toilettes.
Ils mangent que des poissons qu’ils pêchent dans la rivière.
Les enfants vont à l’école en pirogue
Les gens étaient très gentils avec nous.
Il y avait des fleurs au milieu de l’eau.

#7 – Makassar – Lac Tempe @Sulawesi

#7 – Makassar – Lac Tempe @Sulawesi

Arrivée à 22h au Best Western de Makassar sur l’ile de Sulawesi (au Nord de Bali). Oui, je sais, ça ne fait pas rêver comme hôtel… sauf que les enfants étaient ravis. La clim forcément, une ambiance aseptisée loin des tropiques, des goodies dans la salle de bain, un canapé tout moelleux et une télé !!

A part la vue de l’hôtel, on n’a aucun point de vue à partager sur Makassar. Le peu que l’on ait lu ne nous a pas encouragé à la visite, et on devait régler la question de nos prochaines étapes avec un départ si possible avant le check out souhaitant partir au plus tôt vers le Nord. Trajet, que nous savons d’avance, éprouvant !

Suite à une longue discussion de 2h le lendemain matin avec Yeki (agent local trouvé à la dernière minute), départ à 14h de l’hôtel pour 5h de route avec Otto, notre chauffeur pour les 9 prochains jours. L’alternative en bus de nuit a été écartée en regard du coût à 5 et de la nuit blanche en perspective. Quand on a vu l’état des routes et le traffic, c’était le bon choix. En prime une route magnifique au travers des rizières, des montagnes, et des mosquées.

Aucun doute, on a changé d’île !

Arrivée vers 20h bien fatigués à Sengkang qui jouxte le lac Tempe (Nuit à l’hôtel BBC qui n’a aucun interêt, mais l’offre est très réduite dans cette zone).

Dîner Paparazzi ou l’on se rend bien compte que les touristes sont une denrée rare. Les enfants ont été mitraillés de selfies par les locaux. Tout ça avec une musique à fond dans le resto, c’était assez agressif comme arrivée !

L’intérêt de ce stop était de partir à la rencontre des habitants du lac Tempe, Une population qui vit en dehors de notre ère de modernisme.

Navigation en pirogue motorisée dans un décor digne de Waterworld, parsemé de palmiers immenses  et de maisons improbables sur pilotis ou vivent des familles avec ce qu’offre la nature. Nous avons eu l’occasion de rendre visite à l’une de ces familles. Moment riche en émotion pour tous, Jeanne, très touchée, a prévu d’en écrire un article.

Avant de reprendre la route pour 7h de trajet jonchés de nid de poules jusqu’au pays Toraja (Rantepao), nous avons fait un stop dans un atelier de tissage de la soie. Outil de production d’un autre temps, mais n’utilisant que des matériaux recyclables ;o)

Nouvelle traversée de zone montagneuse dans un décor splendide pour une arrivée au pays Toraja.

#C – Les ptits Reporteurs : Joséphine – La suite des animaux de Bali

#C – Les ptits Reporteurs : Joséphine – La suite des animaux de Bali

On a vu un iguane, on l’a pris dans nos bras tous les 3 avec Jeanne et Gaston. J’ai eu un peu peur de me mettre devant avec la tête de l’iguane.

Et après j’ai porté la queue.

J’ai aussi vu une chauve souris . Je l’ai porté, mais c’était dur parce qu’elle était lourde. Après elle s’est installée sur le morceau de bois pour dormir, elle s’attache à l’envers et se cache avec ses ailes.

On a vu un serpent , et Jeanne l’a pris, mais elle avait quand même peur. Moi je l’ai pas pris parce qu’il était trop lourd…

#6 – Munduk @Bali

#6 – Munduk @Bali

La force de persuasion féminine !

Nous avons finalement prolongé notre séjour sur Bali, dans le village de Munduk, au nord est, dans les montagnes, au vert et à la fraîche !

Nous avons quand même pris un gîte avec piscine, histoire de ne pas trop déboussoler les enfants 😜!

Nous y serons restés seulement 2 nuits, parce que nous avons un vol pour l’île de Sulawesi planifié.

Nous avons décidé de quitter Bali et renoncé à aller sur Java, car c’est la fin du Ramadan cette semaine. Beaucoup de javanais viennent passer leurs vacances sur Bali. Du coup, tous les prix augmentent à Bali paraît-il, les routes sont embouteillées avec un nombre incalculable de voitures immatriculées B (càd qui proviennent de Java)… Et à Java, beaucoup de choses sont fermées à cause des  vacances.

Quand on arrive à l’hôtel, vers 13h, on déjeune sur place, et on part se balader dans les rizières aux alentours.

Les enfants râlent parce qu’ils ne veulent pas marcher. Le temps a eu raison de leurs pleurs, il s’est mit à pleuvoir des trombes.

Cela n’arrête pas Vince qui trouve une solution pour qu’on puisse continuer sans se mouiller !
Mouais ça marche pas trop… on est quand même mouillé, et les enfants n’arrivent pas à bien tenir la feuille de bananier…

Retour à l’hôtel, et piscine pour les enfants. Quitte à être mouillé !
C’est la première pluie depuis notre arrivée.

On repart le lendemain, plus tôt cette fois, parce qu’apparement il pleut toute les fins d’aprem ici.

C’est chouette, jolie balade au milieu des rizières, jolies rencontres, les enfants ne râlent pas, bref tout va bien ! L’objectif de la balade c’est de voir une cascade.  Qu’on voit pas très bien en fait….

Une fois arrivé à la cascade, il faut faire demi-tour.
– Ok ben rentrons… Tu fais quoi Vince, on y va ?
– Attends. On va pas refaire le même chemin !
– Ben on n’a pas le choix…
– Si, on va traverser !
– Gloups ! Je suis pas sûre que ce soit une très bonne idée 😬😳
– Si si tu vas voir. Allez Joséphine !

On est tous arrivé de l’autre côté sains et saufs ! Oufff…
Et on a continué nos jolies rencontres.

Un monsieur à qui on a demandé notre chemin nous a proposé de nous raccompagner, en passant par les 2 grands lacs à voir Tambligan, Buyan.

Trop sympa ! Sa femme nous a proposé un café en attendant qu’il se prépare. Super, et moins cher que les drivers proposés par l’hôtel.

Il s’appelait Wayan, comme la plupart des balinais.

Que l’on soit fille ou garçon, les balinais portent tous l’un des ces 4 prénoms, en fonction de leur ordre d’arrivée au sein de la famille : Wayan (ou Putu) pour le premier enfant, Made pour le second, Nyoman pour le troisième, et Ketut pour le quatrième. Pour le 5e enfant on revient au premier en ajoutant Balik après le prénom.

On a fait la route de retour à l’hôtel sous la pluie…

Bye bye Bali ! See you soon !

Nos bons plans en famille :

  • Gîte : Atres Villa, gite au milieu des rizières
  • Resto : Un Warung croisé sur la route. Tenu par un français trop sympa installé depuis 17 ans à Bali, avec sa femme indonésienne qui est une excellente cuisinière.